Histoire de la bryologie en Suisse
Introduction
Les bryophytes dans la préhistoire et la protohistoire
L'étude des bryophytes ne date certainement pas des temps modernes. Les hommes de la préhistoire connaissaient assurément déjà un certain nombre de bryophytes. Les découvertes faites lors de fouilles archéologiques (Dickson 1973), mais également les études comparatives avec les cultures des peuples primitifs, suggèrent que les bryophytes ont joué un rôle important comme matière première dans le passé et jusqu'à l'époque actuelle. Ces dernières ont été employées, par exemple à des fins d'étanchéité ou d'hygiène. Des mentions isolées dans des écrits anciens prouvent que les bryophytes étaient également utilisées depuis longtemps comme plantes médicinales. On ne distinguait toutefois que peu d'espèces et les confusions avec des plantes vasculaires et des lichens similaires étaient très fréquentes.
Débuts d l'études scientifique des bryophytes en Suisse
La véritable étude scientifique de la flore des bryophytes de Suisse n'a eu lieu qu'avec le développement de loupes et de microscopes performants au début du XVIIIe siècle. Ceux-ci représentaient la condition préalable aux études anatomiques précises et à une compréhension plus approfondie de ces petits organismes. La publication du "Species muscorum" de Hedwig (1801), basée sur la dénomination binominale établie par Carl von Linnée, a posé les bases de l'étude des bryophytes par des botanistes et des amateurs. Ceux-ci ont collecté des bryophytes, les ont déterminées et les ont archivées dans des herbiers. De nouvelles espèces ont été décrites scientifiquement. Souvent, ils travaillaient ensemble et s'aidaient mutuellement pour déterminer des échantillons difficiles. Des premières listes d'espèces ont été publiées, comme le "Catalogue des Mousses de la Suisse" de Lesquereux (1845).
Bibliographie
Autor: N. Müller 5.2014. Traductrice Ariane Cailliau